講演会「Algérie:situation et perspective(アルジェリアー現状と展望)」

日仏経済交流会(パリクラブ)・日本アルジェリア協会 主催

【ご報告】

『アルジェリアはこれまでになく“自由な民主主義”の国』

~盛況だったアルジェリア大使講演会 2011年7月19日~

強い台風の接近にもかかわらず六本木の国際文化会館の会場はほぼ満員。関係者の関心の高さを示した。久米会長の司会と浦辺日本アリジェリア協会会長のご挨 拶の後、1時間以上のケトランジュ大使のご講演のポイントはおおよそ次の通り。アルジェリアの現状と展望について予想以上に自信に満ちたものあった。
「アルジェリアは現在、ほかのアラブ諸国で起こっているような市民の反乱や政府との対立などの事態は発生しない。民主化の運動はもう80年代から政権側か ら実施してきたことであり、現代アルジェリアはこれまでになく自由な民主主義に基づいた国になっている。年当初のデモは世界的な食料物資の高騰からきたも ので、政府としても理解できる。国連開発計画の世界比較でもアルジェリアは安定した国のひとつにランクされている。政府は炭化水素分野以外でも多くの経済 開発プロジェクトを実行中である」。
会員やアルジェリア協会関係者以外にも、報道関係者の方も参加いただき盛会であった。

瀬藤澄彦

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【ケトランジュ大使の講演文】

Conférence de SE M. .Sid Ali KETRANDJI,
ambassadeur d’Algérie,
devant le Groupe économique Franco Japonais « Paris Club »

Tokyo, le 19 juillet 2011-07-22

Mesdames et Messieurs

Je tiens d’abord à exprimer mes remerciements sincères à M M.Gorota Kume, président de l’association du Paris Club et à l’ambassadeur Urabe président de l’association d’amitié Japon Algérie, pour avoir organisé cette rencontre qui m’offre l’opportunité de parler devant vous de la situation de mon pays et des espoirs qu’elle suscite.

J’ai choisi de traiter le thème « Algérie situation et présente et perspectives » pour tenter de répondre éventuellement aux interrogations de ceux parmi vous qui ont en vue ce qui se passe actuellement dans le monde arabe, devenu le théâtre de puissants mouvements populaires réclamant, non sans drame parfois, le changement. Mon propos est de montrer que l’évolution de l’Algérie s’inscrit dans une trajectoire très spécifique. Il s’agit d’une évolution maîtrisée qui se poursuit sereinement, j’allais dire imperturbablement, dans le cadre d’une dynamique interne de transformation, commencée il y a deux décennies déjà, et renforcée par la stabilité retrouvée après une décennie de confrontation avec le terrorisme.

Récemment un collègue, ici à Tokyo, me faisait part de son étonnement que l’Algérie ne suive pas le mouvement des « révolutions arabes. Il paraissait se demander, comme si cela devait aller de soi, quand et comment elle allait le rejoindre.

J’ai donc du lui expliquer que le « printemps arabe », selon la formule journalistique en usage, est survenu alors que l’Algérie a largement recouvré sa stabilité chèrement payée, que les reformes y sont a un stade avancé, que la situation économique et sociale s’améliore de jour en jour, que les programmes d’investissements publics y sont très importants, pour ne pas dire colossaux, et les mouvements revendicatifs à caractère socioprofessionnel, somme toutes normaux dont un pays accoutumé à la liberté d’expression ne réclament nullement le départ du régime. Cette analyse est partagée d’ailleurs par les principaux partenaires de l’Algérie. Permettez moi, à cet égard de rapporter les propos, cités par la presse algérienne, du nouvel ambassadeur des USA en Algérie, M .Henry Ensher, lors de son audition d’habilitation devant le Congrès américain. Le futur ambassadeurs Américain, dont on peut très raisonnablement penser qu’il pèse ses mots, y exclue totalement la possibilité d’un scénario à la tunisienne et ou à l’Egyptienne, soulignant que « l’Algérie a beaucoup de ressources à mettre à profit » et tout particulièrement l’existence «d’une tradition de la pratique démocratique ».

Ceux qui guettent partout dans le monde arabe le moindre trouble pour donner raison à la théorie de la contagion, ont vainement spéculé sur les manifestations de protestation qui ont eu lieu récemment dans la capitale algérienne, réaction à la brusque montée des prix de produits de base liée à l’instabilité des marchés internationaux. Ils ont du finalement se résoudre à réviser leurs analyses tant il était évident que ces manifestation reposaient, je cite de nouveau le prochain ambassadeur des Etats Unis, « sur des aspirations économiques, sociales et politiques dans un cadre n’exigeant pas le départ d’un responsable particulier », ce qui est, je le cite encore, «une énorme différence par rapport aux autres manifestations dans la région de l’Afrique du nord et du moyen Orient».

Pour comprendre cela, il est important de se rappeler précisément le cadre dans lequel s’opère le changement engagé en Algérie, ses conditions initiales et ce qu’il implique comme adhésion populaire à la politique du président Bouteflika. C’est cette adhésion d’ailleurs qui permet d’avancer sans heurts dans la voie des réformes.

Ceux d’entre vous qui connaissent bien l’Algérie savent que l’ouverture politique s’y est amorcée, dans sa phase initiale, à la fin des années 80, dans des conditions extrêmement difficiles de confrontation avec le terrorisme et une gestion difficile du coût social de programmes d’ajustements structurels avec le FMI. Cette phase initiale de réforme qui a mis fin au monopole de l’Etat sur les principaux leviers de l’économie, a donné lieu, au plan politique, à l’émergence du multipartisme, de la liberté de la presse, de liberté d’association. Ces réformes participaient d’une phase historique cruciale durant laquelle le peuple algérien et ses forces armées combattaient pour maintenir la survie de l’Algérie comme état républicain, sous la menace des groupes extrémistes armés. D’où la nécessité, durant cette période, de la loi sur l’état d’urgence, maintenue en vigueur entre 1992 et le mois d’avril 2011.

Ainsi, pour avoir chèrement payé le prix de la stabilité retrouvée, le peuple algérien entend la préserver. C’est donc un cadre organisé que s’opère le changement.

Nous sommes aujourd’hui décidément dans une étape nouvelle confortée par le retour consolidé de la sécurité et de la stabilité et une dynamique de progrès socio-économique et politique indéniable.

Au moment où le « printemps arabe » permet d’espérer des ouvertures politiques majeurs dans la région, l’Algérie poursuit avec beaucoup d’application son chemin propre vers le renouveau. Elle entame à présent une deuxième vague de réformes : celle de l’approfondissement de la pratique démocratique. Cela va se traduire par l’adoption prochaine d’une nouvelle constitution, dont l’élaboration donne lieu à un débat ouvert et inclusif. De nouvelles lois de consolidation de l’acquis démocratique sont en chantier, qu’il s’agisse des processus électoraux, des partis politiques et des associations, de la place des femmes, de la moralisation de la vie politique, des assemblées locales ou de la presse qui verra davantage s’élargir son champ de libre expression et plus particulièrement les medias lourds- radio et télévision- qui s’ouvriront à l’expression des divers courants politiques du pays.

Il s’agit,, après avoir abrogé la loi sur l’état d’urgence, de faire évoluer l’arsenal législatif sur lequel repose l’exercice démocratique, afin de rapprocher encore davantage le système politique et le système de gouvernance des normes d’une démocratie moderne.

Quitte à se répéter, des éléments essentiels mérite d’être soulignées pour caractériser cette deuxième vague de reformes: d’abord, leur caractère de continuité permettant de les inscrire dans une logique d’approfondissement d’acquis politiques antérieurs. Ensuite le contexte de stabilité dans lequel elles interviennent, favorisant leur mise en œuvre concertée, ordonnée et maîtrisée. Enfin, leur solide arrimage à une amélioration constante des conditions de vie.

Comme toute société ayant acquis des espaces de liberté l’Algérie est certes traversée de mouvements revendicatifs. Ces revendications, bien que signalant des défis sociaux importants, sont surtout à caractère socioprofessionnel. Elles reflètent, en vérité, une dynamique sociale nouvelle libérée par la fin de la tragédie nationale des années 90. Elles sont reconnues comme légitimes par les autorités qui encourage le dialogue social. Un dialogue qui s’érige en tradition, dans le contexte de l’ouverture politique engagée et de l’accès plus large des citoyens à la gestion des affaires du pays.

Il est clair que si le changement s’opère dans la paix et la stabilité, c’est précisément par ce que les citoyens l’envisagent comme approfondissement continu de progrès multiformes réalisés, en particulier le plus précieux d’entre eux : la paix sans quoi rien n’est possible.

Les observateurs perspicaces savent fort bien qu’après les années du terrorisme, les Algériens goûtent aux fruits de la stabilité et de la sécurit retrouvées. A fortiori si elles sont, comme c’est le cas, étayées par l’amélioration de leur quotidien. Une amélioration dont témoigne d’ailleurs le classement de l’Algérie, en 2010, dans le haut de la liste des pays à bon développement humain, selon la définition donné à ce concept par le Programme des Nations Unies pour le Développement. Ce concept, comme chacun le sait, incorpore des paramètres de « sécurité humaine », aussi divers que le niveau du PIB, le taux de scolarisation, le taux d’électrification et d’accès à l’eau potable et à l’énergie, la densité des moyens de communications, le statut des femmes, la gouvernance ou encore l’exercice des libertés démocratiques.

En effet, l’Algérie de 2011 c’est, en plus du fait de ne compter aucun prisonnier d’opinion ni de détenu politique, un pays qui affiche des taux de pauvreté et de chômage en diminution constante, un taux de scolarité proche de 100%, une espérance de vie du plus de 75 ans. Un pays où l’accès à l’électricité et l’eau potable se généralise, doté d’infrastructures en expansion et connaissant une croissance hors appréciables sur les 15 dernières années. L’Algérie a construit 1 million de logements durant les 4 dernières années et deux millions et en construira deux millions d’autres durant la période 2010-2014. L’Algérie en 2011 c’est aussi l’accès des jeunes au crédit bancaire pour les encourager à créer des activités qui leur donnent l’espoir en l’avenir. C’est une dette extérieure devenue inexistante grâce à son paiement anticipée.

Rien de cela n’aurait été possible sans la stabilité économique réalisée grâce à une gestion rigoureuse des ressources financières qui a permis de minimiser l’impact de la crise financière internationale.

Le peuple algérien a conscience que la préservation et le renforcement de son modèle de justice social et de solidarité nationale, qui sont pour lui des valeurs cardinales, sont fonction, après la restauration de la paix, des ses capacités à pérenniser la dynamique de progrès enclanchée, en valorisant davantage les capacités productives du pays qui ont un grand potentiel.

D’où la poursuite dans les prochaines années d’un effort de développement de grande ampleur, qui ouvre aux opérateurs étrangers d’importantes opportunités de partenariat.

Je vous remercie pour votre aimable attention

 

【イベント概要】

チュニジアから始まったアラブ諸国の民主化の波は、エジプトさらにリビアと北アフリカに一挙に広がり、シリア、イエーメン、バーレンなど他の中東 地域にも及んでいます。今年5月のG8首脳会議では、民主的移行の政治的プロセスおよび持続的かつ包括的な成長を支援するために中東北アフリカ (MENA)とのパートナーシップが打ち出されました。
こうした流れのなかでチュニジアに隣接した北アフリカのリーダー格のアルジェリアはどのような状況にあるのでしょうか。1990年代にテロリスムという対 価を払い、政治的な安定を取り戻したアルジェリアの最近の動向と今後の展望は、現地やパリでプロジェクト・ビジネスに関わる日本の経済人にとっても、ひろ く日仏関係の観点からも関心の高いテーマです。
パリクラブと日本アルジェリア協会との共催により、ケトランジュ大使にお話しを伺います。
皆様ご友人をお誘いになり、奮ってご参加ください。

日時 2011年7月19日(火)
18:30~20:00
場所 国際文化会館
港区六本木5-11-16(最寄り駅:麻布十番/六本木)
http://www.i-house.or.jp/jp/ihj/access.html
講演者 シッド・アリ・ケトランジュSid Ali Ketrandj在日アルジェリア大使
使用言語 フランス語(日本語の逐次通訳付き)
会費 無料
お申込み締切 2011年7月15日(金)
お問い合わせ先 ご不明な点がございましたら、下記アドレス宛にお問い合わせください。
bonjour@parisclub.gr.jp