Message de M. Hisanori Isomura, premier président de Paris Club

Cher Monsieur l’Ambassadeur, Mesdames et Messieurs, chers amis.

En tant que premier président du Paris Club, ce n’est pas sans émotion que je vois autant de personnes qui participent à notre événement. Au début, ce n’était pas comme ça.

Nous avons commencé très modestement et avions deux buts principaux. Comme Monsieur Sekimoto vient de le dire, le premier objectif, c’était d’aider au maximum, en mobilisant toute notre matière grise, la campagne lancée par la France, “le Japon, c’est possible”. Deuxième objectif, je travaille aussi dans le monde des média, j’aurais voulu, comment dirais-je, utiliser ce Paris Club pour faire connaître au grand public japonais la grandeur non seulement culturelle de la France, ça, nous le savons bien, mais aussi d’autres aspects positifs de la France.

Ces deux objectifs, je ne sais pas si nous avons pu les atteindre. Mais, dans le domaine économique, je me suis absenté pendant dix ans et quand j’ai retrouvé mon pays , j’ai été agréablement surpris, d’ailleurs, de trouver des produits de luxe français qui inondent le marché japonais, et grâce au succès plutôt vertigineux, j’oserais dire, des entreprises de luxe françaises, comme jadis, la grandeur culturelle de la France a été occultée par d’autres aspects de la France. Aujourd’hui les produits de luxe français font oublier au grand public japonais l’autre grandeur de la France, c’est-à-dire la grandeur culturelle. Et, je crois, qu’il est temps que la présidence de Monsieur Sekimoto, fasse d’avantage d’efforts pour faire connaître encore plus le côté culturel.

Ce grand succès est dû naturellement aux efforts déployés par mes successeurs, notamment Monsieur Sekimoto ici présent, et Messieurs Soejima, Watanabe et Ikegami, tous mes successeurs, et aussi tous les membres du Conseil d’administraton et tous les membres, bien sûr. Et, je voudrais exprimer aussi mon vif remerciement, faisant suite à Monsieur Sekimoto, à Monsieur et Madame l’Ambassadeur de France, Monsieur Le Lidec qui a pris l’initiative de nous inviter ici conjointement avec nos efforts, et naturellement je n’oublie pas notre maison mère, la Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Japon, représentée ce soir par son président, Monsieur Huber de Mestier, et aussi tous ses prédécesseurs et toute son équipe.

Je voudrais terminer en insistant sur la nécéssité de la francophonie. Vous avez constaté Mesdames et Messieurs ce soir, que Monsieur Le Lidec a fait un grand effort pour parler notre langue. Et je dois vous avouer que c’est la première fois qu’un Ambassadeur de France a appris notre langue dès le début de sa carrière de diplomate. C’est la première fois et nous devons faire aussi un effort, ne pas se laisser aller à la facilité d’utiliser “basic English”. Il est dans la fâcheuse tendance, même en France, de parler en anglais si facilement que l’anecdote dit que Monsieur le Président Chirac a dû se retirer de la salle, parce que l’ex-président du MEDEF, l’équivalent de Keidanren en France, a osé parler en anglais. Je viens de rentrer d’un voyage qui m’a emmené au Québec. J’ai été surpris et j’ai beaucoup apprécié l’effort impossible que nos amis québécois déploient actuellement pour sauvegarder la francophonie. Donc, dernier message en tant que premier président de ce club, chers membres, faites un effort pour vous exprimer en français, car défendre l’identité culturelle de la France, c’est aussi défendre la langue dans laquelle elle s’exprime, puisque c’est une langue qui est magnifique.