Mesdames et Messieurs, je voudrais bien sûr vous souhaiter une
très chaleureuse bienvenue de la Résidence de France,
et surtout, un très bon anniversaire à Paris Club, qui
fête ses dix ans.
C’est un très bel âge. C’est l’âge où on
commence à découvrir la vraie vie. Je lui souhaite encore
beaucoup de courage et de succès pour les années à
venir.
Je crois qu’il y a encore à peine 20 ans, à part quelques exceptions, beaucoup de Japonais pensaient qu’il était bien difficile de faire des affaires avec la France et qu’il était parfois difficile de comprendre “ces Français”, un peu trop idéalistes ou un peu trop rationnels.
Pour beaucoup de français aussi, le Japon, dans le domaine des affaires en particulier, restait un mystère. C’était un mystère très attrayant puisque très exotique, mais ça restait un grand mystère.
Eh bien, je crois que les choses ont beaucoup changé.
Nous avons aujourd’hui entre français et japonais dans le domaine des
affaires, un climat de confiance et d’efficacité qui s’est développé.
Et je crois que ce n’est pas arrivé spontanément, c’est arrivé
grâce à eux.
Il y a un peu plus de 10 ans, de nombreux responsables d’entreprises japonaises,
au cours de leur séjour en France, ont pris conscience de cette nécessité
de dialoguer davantage pour mieux nous connaître.
Ces hommes, M. ISOMURA, M. SOEJIMA, M. WATANABE, M. SEKIMOTO, ont décidé
de lancer des actions concrètes pour essayer de développer les
échanges entre nos deux pays.
Ils ont créé le Paris Club, et se sont donnés dix ans
pour réussir.
Je crois que cela a bien marché, parce que vous avez trouvé
de bonnes méthodes.
D’abord, vous avez organisé des séminaires au caractère
économique, social, éducatif. Le colloque “Globalisation Entreprise
Internationale” en est un remarquable exemple.
Vous avez ensuite créé des “Rendez-vous Franco-Japonais” qui
ont permis aux hommes d’affaires français et japonais de se rencontrer,
donc d’échanger leurs points de vue.
Vous avez enfin animé des réunions amicales. Je crois que c’est
dans ce cadre là que peuvent se constituer des réseaux personnels,
si fructueux pour les affaires.
Dix ans après, les résultats sont là. Vous êtes
350 membres, ce qui est considérable. La France en 1992 comptait 200
implantations au Japon, aujourd’hui, 470 entreprises françaises sont
implantées dans votre pays.
Eh bien entendu, ce mouvement existe dans le sens inverse, puisqu’il y a,
comme vous le savez, une présence considérable d’entreprises
japonaises en France. Elles comptent parmi les plus grandes, et, d’après
les renseignements que j’ai, elles sont satisfaites de leurs investissements
et des conditions de travails dans notre pays.
En même temps, de nombreux partenariats entre entreprises françaises
et japonaises se sont créés. Je crois qu’ils ont peut-être
révélé une sorte de méthode franco-japonaise pour
faire des affaires.
Cette méthode franco-japonaise, elle est à la fois très
simple et très complexe. Elle a deux ingrédients.
Le premier, c’est le respect de l’autre. Nous avons abandonné la prétention
de vouloir changer les japonais. Et les japonais ont abandonné la prétention
de vouloir changer les français. Nous nous sommes acceptés tel
que nous sommes.
Le deuxième ingrédient de cette méthode, c’est, je crois,
une très forte volonté d’aboutir. C’est la volonté de
réussir, associée à la volonté de d’aboutir à
des résultats de part et d’autre dans des délais relativement
courts, ce qui est naturellement très important pour les deux partenaires.
La question que nous avons tous à poser maintenant, c’est comment continuer dans cette bonne direction et rester dynamique.
Je ne proposerai pas de faire un nouveau plan décennal. Je veux suggérer
seulement deux orientations.
La première, c’est d’unir nos efforts pour développer des échanges
de jeunes entre le Japon et la France. Les échanges de jeunes, c’est
le meilleur investissement que nous puissions faire sur l’avenir. Je le répète
constamment, parce que j’en suis profondément convaincu.
Donc, réfléchissons à la manière de mobiliser
nos entreprises pour qu’elles favorisent des stages, pour qu’elles favorisent
aussi les jeunes étudiants qui ont fait des études dans
l’autre pays, source de meilleures expertises.
La seconde, c’est de continuer à développer les relations personnelles
entre le milieu d’affaires français et le milieu d’affaires japonais.
Je crois que c’est la clef de notre compréhension et que c’est la meilleure
manière de trouver ensemble de bonnes solutions.
Enfin je voudrais remercier le Président M. IKEGAMI pour l’action qu’il mène à votre tête, et M. ASHINO qui a organisé la réunion de ce soir.
IL ne me reste plus qu’à vous souhaiter, de nouveau, un très bon anniversaire et une bonne chance pour les années à venir.